Avec ce duo virtuose et haletant, la danse hip-hop et ses codes se trouvent emportés en terres contemporaines. Sans rien renié de leur culture initiale, les deux interprètes parcourent un chemin ludique de découvertes et d’appropriations, de défi et de sensibilité. La pièce est tout à fait tout terrain et tout public.
Les deux danseurs de cette Fantasie minor, clin d’œil évident à la musique pour piano de Franz Schubert, se connaissent depuis l’enfance : ils ont partagé leurs apprentissages, des battles, des techniques, et donc une vraie complicité qui se déploie dès les premiers instants de la pièce. Le chorégraphe, Marco da Silva Ferreira, les emporte immédiatement dans un dialogue fertile et virtuose où leur brio presqu’arrogant se laisse peu à peu transpercé de moments plus sensibles. Face à face, ils se défient, se cherchent, jouent, à se faire peur, alors que leur fraternité évidente ne cesse de les habiter. Ainsi Chloé Robidoux et Anka Postic nous permettent avec bonheur d’assister à leur cérémonial dont le but est de grandir encore, d’apprendre de l’autre et de se dépasser tout en se dévoilant.
Marco da Silva Ferreira est né au Portugal. Après une formation initiale en physiothérapie, il devient interprète de nombreuses compagnies dont celles de Hofesh Shechter, Paulo Ribiero, Tiago Guedes. Sa carrière de chorégraphe se développe internationalement à partir de 2015 pour connaître un grand succès avec Brother l’année suivante. Il est artiste associé au Théâtre de Porto puis au Centre Chorégraphique National de Caen (2019-2021) qui lui commande cette Fantasie minor.