Dimoné et son comparse Jean-Christophe Sirven viennent nous offrir toutes les facettes d’une chanson française pop ou rock qui ne ressemble à nulle autre – un duo piano/voix au cordeau, avec rien de trop et des frissons en partage : énergie brute et textes ciselés, le démon catalan à la voix profonde déboule avec son urgence de vivre, comme un soleil de plus dans notre été…
« Pendant des années j’avais l’impression que je faisais du rock. Et finalement je me suis aperçu que je faisais de la chanson. » Les deux Dimoné sont là en un seul – la puissance et le phrasé, le binaire et le subtil, la belle chanson et cette tempête qui gronde, rébellion toujours à sourdre… Dimoné sur scène s’avance tout en nonchalance, elle n’est qu’apparente : avec cette pudeur qui n’est pas une élégance supplémentaire mais une vraie sincérité – et puis sa voix s’élève, de roches et de soie, d’ombre et de lumière : alliée parfaite du piano cristallin… Au tempo endiablé ou rêveur de Jean-Christophe Sirven, le troubadour subtil sait ensauvager les mots pour jongler avec eux : il en compose une langue qui semble n’appartenir qu’à lui – et qui nous parle intimement.
Auteur-compositeur-interprète français, Dimoné joue dans le groupe rock montpelliérain Les sulfateurs espagnols, puis devient le chanteur du groupe pop-folk Les Faunes dans les années 1990, avant de se lancer dans une carrière solo. Il passe presque 20 années aux côtés de Jean-Christophe Sirven (pianiste, compositeur, réalisateur, arrangeur et performeur), avant de s’en aller explorer de nouveaux horizons en s’entourant des quatre garçons qui forment le groupe de rock Kursed. Après avoir réalisé 5 albums, Dimoné retrouve son complice Jean-Christophe Sirven dans son dernier opus Ça pixellise.
Dimoné (chant et piano) / Jean-Christophe Sirven (piano)