Conférence "J'aurais dû m'appeler Aïcha" - Faire Monde - Nadège de Vaulx

Pourquoi la CCAS vous propose cette rencontre culturelle ?

Face aux images d’un monde fragmenté, d’une mission « vivre ensemble » qui peine à s’incarner, nous essaierons avec l’Act’Ethique « Faire Monde » de mettre à l’honneur tout ce qui relie les hommes. Dans un contexte général de repli sur soi, l’objectif est l’ouverture aux autres, la découverte des actions de ceux qui font monde, qui créent des passerelles à partir de langages communs. Des exemples qui nous permettront de nous questionner sur la possibilité d’un monde solidaire.

L'événement

A partir de son parcours et de ses expériences, sur un plan personnel mais également socio-professionnel, Nadège aborde des sujets tels que l’immigration, le racisme, l’intégration, la colonisation, la guerre en Algérie… Sur un fond d’humour, elle revient sur les débats identitaires qui perdurent à l’heure actuelle. Ces questions autour de l’identité ne pourraient être plus en phase avec la réalité politique que nous connaissons, au regard de la montée de l’extrême droite. Cette conférence gesticulée est d’autant plus touchante qu’elle fait appel au ressenti d’un grand nombre de français « issus de l’immigration », en lien avec leur histoire. A la fin du spectacle, Nadège propose un moment d’échanges avec le public. Les débats qui s’ensuivent sont riches en questionnements et en émotions.

Présentation de l'artiste
Faire Monde - Nadège de Vaulx

Nadège a grandi dans les années 80-90 à Vaulx-en-Velin, dans la banlieue lyonnaise. Franco-Algérienne, son enfance a été marquée par les années de terrorisme en Algérie et par les révoltes urbaines de Vaulx-en-Velin. Après des études d’anglais et de psychologie, Nadège a obtenu en 2008 un master en anthropologie de la culture avant de s’installer à New York pour travailler dans la production de spectacles. En 2018, elle traverse à pied une partie de la France dans le cadre de «la marche pour les migrants », pour sensibiliser notamment sur le défaut d’accueil des migrants arrivant en France. Entre juillet et novembre 2019, elle suit 4 mois de formation avec la SCOP l’Ardeur pour créer sa première conférence gesticulée : J’aurais dû m’appeler Aïcha (ou l’identité française en question). Cette conférence s’inscrit dans une démarche plus globale de regard sur ses racines.