Sarajevo, Bosnie. Les bulldozers creusent la terre. La ville se reconstruit… Sur les façades des maisons comme dans le cœur des hommes, la guerre a laissé ses cicatrices. Pour rencontrer l’âme-sœur, Asja se rend à une journée de speed dating. On lui présente Zoran, un banquier de son âge. Mais ce n’est pas l’amour que Zoran, le triste, l’angoissé Zoran, est venu chercher ici…
Voici Asja, 40 ans, célibataire. En quête du bonheur, comme tous ces célibataires hommes ou femmes, qu’ils soient serbes, croates ou bosniaques, qui viennent ici rencontrer quelqu’un du sexe opposé… Pour Asja, la séance de speed dating commence un peu bizarrement. Zoran, son partenaire, est nerveux… Voici que ressurgissent les traumas enfouis : que les blessures à vif de la guerre encore proche s’invitent autour de la table. Alors Asja va se mettre à faire ça : parler, enfin. Revivre le récit enfoui, le film des heures sombres. Refaire le chemin vers les années passées. Et c’est un chemin vers soi. La rencontre improbable entre un bourreau et sa victime : la possibilité de guérir, peut-être… Le film est tiré d’une histoire vraie vécue par la coréalisatrice, Elma Tataragic.
Teona Strugar Mitevska est née et a grandi en Yougoslavie. Elle a 17 ans lorsque la guerre en Bosnie commence, quasiment le même âge qu’Asja, l’héroïne de son film. Après avoir été actrice alors qu’elle était enfant puis avoir travaillé comme peintre et graphiste, elle étudie le cinéma à l’école de cinéma de l’université de New York où elle réalise son premier court métrage, Amer in America. Elle réalise ensuite plusieurs long-métrages : How I killed a saint, grand prix du festival de Rotterdam (2004), Je suis de Titov Veles (2007), ainsi que The woman who brushed off her tears, When the day had no name et Dieu existe son nom est Petrunya,
Jelena Kordić Kuret / Adnan Omerovic / Labina Mitevska